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TNP : L’ALGERIE REITERE LE DROIT DES ETATS MEMBRES D’UTILISER LE NUCLEAIRE A DES FINS PACIFIQUES

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L’Algérie a réitéré lundi 28 avril 2015, à New York, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le droit des États membres du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) de développer et d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.

« L’Algérie réitère le droit imprescriptible des Etats membres du TNP de développer et d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, conformément à l’article 4 du TPN», a précisé M. Lamamra à l’occasion de la 9e Conférence de révision du TNP.

« Pour l’Algérie, la non-prolifération relève de la responsabilité de tous les Etats membres du TNP qu’il s’agisse de pays nucléaires ou non nucléaires » du fait qu’elle constitue un « élément fondamental pour atteindre l’objectif suprême à savoir l’élimination totale des armes nucléaires », a ajouté M. Lamamra qui a souligné l’impératif de ne pas « ajouter de nouveaux engagements aux États qui ne détiennent pas l’arme nucléaire à l’exception de ceux énoncés clairement par le TNP ».

Soulignant l’ « importance majeure » accordée par l’Algérie au désarmement nucléaire, le Chef de la diplomatie algérienne a affirmé que l’Algérie est « totalement » consciente de l’importance du désarmement étant, l’ « un des trois piliers du TNP et un soutien fondamental aux efforts visant l’éradication de l’arme nucléaire ».

Le TNP et les engagements qu’il renferme relatifs à la non-prolifération ont permis de « limiter la détention d’armes nucléaires à un nombre de pays bien déterminé y compris les cinq États nucléaires membres du TNP ».

« De là, nous pouvons affirmer que les clauses de non-prolifération et les garanties que nous avons approuvées et adoptées dans le cadre de l’AIEA ont fait leurs preuves pendant des décades », a-t-il dit.

Il a dans ce contexte, salué le rôle « actif » de l’AIEA qui demeure, selon lui, la « seule partie habilitée à évaluer le respect par les États membres de leurs engagements en matière de non-prolifération à travers un système de garanties qui repose sur des constats objectifs et preuves matérielles ».

M.Lamamra a insisté, à cet effet, sur l’importance de l’indépendance de l’AIEA et la dépolitisation de son action afin qu’elle « puisse remplir sa mission avec professionnalisme et conformément au TNP et à son statut ».

S’agissant de la création de zones exemptes d’armes nucléaires, M. Lamamra a mis en avant les efforts de l’Algérie dans ce domaine précisant que l’ « Algérie a œuvré dans sa région, à la création d’une Zone exempte d’armes nucléaires en Afrique en 1998. Mon pays fut l’un des premiers pays africains à avoir adopté le traité de Pelindaba, qui établit l’Afrique comme Zone exempte d’armes nucléaires ».

Dans ce contexte, M. Lamamra a exprimé « la préoccupation » de l’Algérie quant aux obstacles entravant la mise en œuvre la décision de création d’une Zone exempte d’armes nucléaires au Moyen-Orient, adoptée par la conférence de révision du TNP de 1995.

Il a également réaffirmé « l’importance majeure » accordée par l’Algérie, à l’instar des autres Etats arabes et ceux du mouvement des non-alignés, à la création de cette zone, devant renforcer la paix et la sécurité régionale et consolider la crédibilité du TNP.

M.Lamamra a également exprimé le « souhait » de l’Algérie de voir cette question susciter l’intérêt nécessaire lors de ces séances et que les Etats membres puissent tirer les leçons des cinq dernières années, voire des deux dernières décennies et adopter le plan intégré soumis par le groupe arabe lors de cette réunion.

Le Chef de la diplomatie algérienne a relevé, par ailleurs, que l’ « accroissement » du nombre d’installations et de réacteurs nucléaires opérationnels ou en cours de réalisation notamment dans les pays en voie de développement, « traduit l’importance de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire dans le développement économique et social des peuples à la faveur du progrès technologique que connaît le monde d’aujourd’hui et des besoins croissants en matière d’énergie ».

Rappelant que le TNP constitue la « pierre angulaire » de la sécurité collective, M. Lamamra a estimé que trouver la formule adéquate et les procédures devant garantir la mise en œuvre du Traité, à savoir l’engagement des Etats à détruire leur arsenal et d’interdire aux autres États de posséder ces armes, constitue « le défi principal » auquel est confrontée cette conférence.

Il s’est félicité à cette occasion de ce qui a été déjà réalisé en matière de désarmement nucléaire durant cette période, en dépit des dispositions de l’article 6 du traité et des engagements issus des conférences successives, ajoutant que ces armes « constituent toujours l’épine dorsale de l’idéologie militaire de plusieurs États et un moyen de coercition dans leurs politiques sécuritaires ».

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