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MESSAHEL: L’ALGÉRIE A MIS EN ŒUVRE UNE STRATÉGIE GLOBALE POUR ÉLIMINER TOUT CE QUI FAVORISE LA RADICALISATION

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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a indiqué mardi à Paris qu’une stratégie globale et multisectorielle est aujourd’hui « activement » mise en œuvre pour éliminer tout ce qui est de nature à favoriser la radicalisation des esprits.

« Une stratégie globale et multisectorielle impliquant le politique, l’économique, le social, l’éducationnel, le religieux et le culturel est aujourd’hui activement mise en œuvre en vue d’éliminer tout ce qui est de nature à favoriser la radicalisation des esprits et la dissémination d’idées extrémistes, du fait de la marginalisation et de l’exclusion en particulier chez les jeunes », a-t-il expliqué, devant la 204e session du Conseil exécutif de l’Unesco, dans une communication sur la Journée internationale du vivre ensemble en paix.

La journée, rappelle-t-on, est consacrée par la résolution 72/130 de l’Assemblée générale de l’ONU, initiée par l’Algérie, qui proclame le 16 mai de chaque année.

Le ministre des Affaire étrangères a fait remarquer, dans ce sens, que cette stratégie s’affirme à travers des politiques économiques, sociales et culturelles visant à « améliorer les conditions et le cadre de vie des citoyens, assurer la justice sociale, moderniser la gouvernance de l’économie, de l’administration, de l’éducation et des loisirs », indiquant qu’un travail est fait en parallèle en direction de l’école, de la mosquée, du mouvement associatif et des institutions publiques pour « promouvoir les valeurs du partage, du pardon, de la tolérance, de l’ouverture sur l’autre, du respect de la différence, de l’inclusion, de la solidarité, du dialogue et du rejet de la violence ».

Pour M. Messahel, cette politique s’est également appuyée sur le renforcement de la démocratie, comme « choix stratégique » et « antidote » au discours exclusiviste et de haine porté par les extrémistes », tout en consolidant le processus de reconstruction du tissu social et de la cohésion nationale sur un socle « solide » par la volonté du vivre ensemble.

Ceci a pu être concrétisé avec la réhabilitation des référents identitaires de l’Algérie et de ses valeurs ancestrales, et la réappropriation de son histoire dans sa triple dimension amazigh, arabe et musulmane, en faisant de Tamazight une langue nationale et officielle au côté de la langue arabe, et de Yennayer, le nouvel an berbère, une fête nationale.

C’est dans ce contexte que le ministre a expliqué que « l’architecture politique, juridique et judiciaire mise en place dans le cadre de la mise en œuvre de la réconciliation nationale autour de principes, de règles et d’exigences ne souffrant aucune ambigüité, apporte des réponses claires et des garanties solides à tous ceux qui ne veulent, à aucun prix, voir se reproduire le cauchemar qu’ils ont vécu ».

« Décriée au moment de son adoption par certaines ONG au motif qu’elle constituerait une forme d’absolution de tous ceux qui ont fait couler le sang des Algériens, la Charte pour la paix et la réconciliation nationale s’est révélée être un puissant levier pour la reconstruction du tissu de la nation et la reconstitution de la cohésion nationale et de l’unité du pays », a-t-il souligné, attirant l’attention sur le fait que la vigilance reste « plus que jamais » de rigueur « surtout au moment où la radicalisation progresse dans nombre de pays ».

SOURCE/APS

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