Les opportunités d’investissement en Algérie thème du séminaire France-Algérie à Paris
Un séminaire économique France-Algérie, évolutions, potentiels et opportunités, s’est tenu samedi 15 février 2014, à Paris, à l’initiative du Réseau des Algériens diplômés des grandes écoles de France (Reage) et auquel a participé l’ambassadeur d’Algérie en France, Amar Bendjama.
Situant l’opportunité de cette rencontre, le président du Reage, Fatah Ouzzani, a indiqué que celle-ci vise trois objectifs : diffuser des informations fiables et utiles sur les opportunités et mesures incitatives de l’environnement économique de l’Algérie, valoriser ces informations avec des témoignages « concrets » d’entreprises ayant réussi en Algérie et, enfin, favoriser la création de liens entre les acteurs économiques issus de la communauté nationale en France avec le pays d’origine.
Pour M. Ouzzani, l’Algérie est à la fois un marché « solvable, mais aussi une plate-forme industrielle à destination d’une région très importante et en émergence, et qui comprend l’Europe au Nord, l’Afrique, le Moyen-Orient, mais aussi des marchés de proximité à atteindre comme l’Amérique Latine et la sous-région de l’Asie ».
Citant de récentes appréciations d’organismes internationaux comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), il a relevé l’existence en Afrique d’une douzaine de pays, dont l’Algérie, qui affichent aujourd’hui un taux de croissance « extrêmement intéressant ».
Le président de la Chambre de commerce et d’industrie Algéro-Française (CCIAF), Jean-Marie Pinel, a affirmé que l’Algérie « recèle des potentialités et où évoluer est, certes, parfois dur, mais on y aboutit toujours, avec un peu d’opiniâtreté ».
Il s’est félicité du fait qu’au cours de 2013 la CCIAF ait « accompagné en Algérie plus de 110 entreprises françaises dont 60 % d’entre elles ont créé un partenariat, soit commercial, soit d’investissement ».
Exposant les secteurs porteurs et potentiels dans le partenariat Algéro-Français, le directeur général de la CCIAF, Reda Elbaki, a indiqué que l’Algérie est « attractive, car étant un marché solvable et de proximité ». « Il y a surtout une stabilité après la sortie du pays de la décennie noire des années 1990. Et cela est un élément clés qui fait que les entreprise françaises, mais pas seulement, y vont pour investir », a-t-il affirmé, signalant que le pays est « passé, petit à petit, d’une société de consommation à une société qui commence à produire ».
Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur d’Algérie en France a assuré que l’ensemble des indicateurs macro-économiques du pays sont au vert, citant son taux de croissance « appréciable de 4,5 % en moyenne pendant sept ou huit ans » et l’effacement quais-total de sa dette extérieure.
Il s’est félicité, en évoquant la situation économique du pays, que l’Algérie attire de plus en plus d’investisseurs dont le volume, a-t-il rappelé, est « passé de 15 milliards de dollars en 2012, à 65 milliards de dollars en 2013″.
Au plan politique, il a affirmé que l’Algérie s’est illustrée par une » stabilité remarquable, pendant cette période troublée qu’on a appelé printemps arabes, qui a eu des effets parfois désastreux sur les grands agrégats économiques des pays qui en ont été affectés ».
Analysant les investissements étrangers, notamment français, en Algérie, il a fait remarquer l’engagement manifeste des grands groupes, alors que les PME continue, a-t-il regretté, de faire montre de « frilosité ».
Evoquant les relations Algéro-Françaises, il a noté que, depuis la visite d’Etat du président Hollande en Algérie en décembre 2012, une « bulle d’empathie » est née entre Alger et Paris, se traduisant notamment par la signature en décembre 2012 d’une dizaine d’accords entre les deux pays et qui commencent à connaitre un début de concrétisation.
Le séminaire économique France-Algérie s’est poursuivi dans une table-ronde avec des témoignages d’opérateurs économiques des deux pays sur la portée de la relation bilatérale stratégique, le financement des projets à valeur ajoutée et l’émergence du partenariat public-privé.
Source /APS