L’UA félicite le président Bouteflika pour son rapport sur la lutte contre le terrorisme
ADDIS-ABEBA – La Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) a adopté, dimanche à Addis-Abeba, une décision par laquelle elle a félicité le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la « qualité » de son rapport sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, présenté lors de ce sommet par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Au titre de cette décision, les chefs d’Etat et de gouvernement africains, réunis lors de leur 32ème sommet, ont exprimé « leur soutien » au Mémorandum sur les piliers d’une action commune de l’UA contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent du président Bouteflika « pour inspirer et orienter la mise à jour du Plan d’action de l’UA sur la prévention et la lutte contre le terrorisme ».
Dans une nouvelle « reconnaissance du rôle du président Bouteflika », le Sommet de l’UA s’est également « félicité du travail accompli par les institutions spécialisées qu’abrite l’Algérie, notamment le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et le Mécanisme de coopération policière de l’UA (AFRIPOL), ainsi que les autres mécanismes de l’Union africaine à l’instar du Comité des services de renseignement et de sécurité de l’Afrique (CISSA).
A la lumière du rapport exhaustif du président Bouteflika, la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA a relevé avec préoccupation « l’aggravation du fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent en Afrique et les liens croissants entre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, notamment le trafic de drogue et d’êtres humains, le blanchiment de capitaux, le trafic illicite d’armes et la menace que cette situation fait peser sur la consolidation de la paix et la sécurité sur le continent et la réalisation de l’aspiration visant à faire taire les armes à feu d’ici 2020 ».
La décision du Sommet de l’UA réitère « la ferme condamnation de l’Organisation continentale de tous les actes de terrorisme commis sur le continent quels qu’en soient les auteurs, les lieux et les buts et exprime sa solidarité avec les pays touchés et les victimes du terrorisme ».
Allant dans le sens des recommandations contenues dans le rapport du président Bouteflika, le Sommet africain a « réaffirmé sa détermination à débarrasser l’Afrique du fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent qui ne peut être justifié en aucune circonstance, rappelant que le terrorisme ne peut et ne doit être associé à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique ».
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Comme souligné dans le rapport du chef de l’Etat, le Sommet de l’UA a mis en exergue « la nécessité de s’attaquer à toutes les conditions propices à la propagation du terrorisme et de l’extrémisme violent, soulignant toutefois qu’aucune de ces conditions ne peut excuser ou justifier les actes de terrorisme ».
Sur cet aspect précis, les dirigeants africains ont réaffirmé l’urgence « de mettre pleinement en œuvre tous les aspects décrits dans la Feuille de route principale de l’UA sur les mesures pratiques à prendre pour faire taire les armes en Afrique « .
S’agissant de l’évaluation de la situation actuelle de la lutte contre le terrorisme en Afrique, la décision des Chefs d’Etat et de Gouvernement ont « félicité les Etats membres d’avoir développé et renforcé leurs capacités législatives et opérationnelles à lutter contre les fléaux du terrorisme et de l’extrémisme violent ».
Enfin, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA ont demandé à la commission de l’Union « de continuer à soutenir le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en sa qualité de Leader sur la question de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, notamment en facilitant les consultations entre les Etats membres, en vue de mettre à jour le plan d’action de l’UA, conformément aux recommandations contenus dans son rapport et de le soumettre pour validation par une conférence ministérielle de l’UA avant qu’il ne soit soumis à la Conférence pour examen en janvier 2020 ».
Le rapport du président Bouteflika en sa qualité de Leader sur les questions de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique a été suivi d’un débat intense caractérisé par des marques d’appréciation des Chefs d’Etat africains à l’égard du chef de l’Etat, en le félicitant pour « les résultats accomplis » dans le domaine de la lutte contre le terrorisme en Afrique grâce « à la mise en œuvre en cours » des recommandations de son premier rapport présenté au Sommet de l’Union africaine de juillet 2017.
Terrorisme/lutte: le rapport du président Bouteflika contient plusieurs propositions
ADDIS-ABEBA – Le rapport du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, en tant que Leader de l’Union africaine (UA) sur cette question qui vient d’être adoptée par le 32ème Sommet de l’UA contient plusieurs propositions visant notamment « à renforcer » les efforts du continent pour lutter contre la menace terroriste, a indiqué dimanche à Addis-Abeba, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
« Cet important rapport, présenté par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, contient une série de propositions qui ont été adoptées par les Chefs d’Etat de l’Union africaine, lesquels ont félicité le président de la République pour le contenu de ce rapport, en ce qu’il comprend des mesures visant à renforcer les efforts du continent pour lutter contre la menace terroriste qui pèse sur nos pays, notamment en ce qui concerne le phénomène du retour des combattants terroristes étrangers », a-t-il ajouté lors d’un point de presse, en marge du sommet africain.
Il a souligné que la décision du Sommet adoptée sur la base de ce rapport, les Chefs d’Etat et de Gouvernement « ont instruit la Commission de l’Union africaine de poursuivre ses efforts pour mettre en œuvre les mesures contenues dans le rapport du Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en attendant ses prochains rapports ».
« En plus de cet acquis, il convient de relever avec fierté l’élection de notre pays à une écrasante majorité (48 voix sur 52), en tant que membre du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine pour un mandat de trois ans débutant cette année », s’est-il réjoui.
Les dirigeants africains ont également abordé d’autres questions « importantes et stratégiques » pour le continent africain, pour l’organisation continentale ainsi que pour les Etats membres, lors de ce sommet.
Il s’agit notamment de la réforme financière et institutionnelles de l’Union africaine, ainsi que le thème de l’année en cours sur les réfugiés, les rapatriés et les personnes déplacées internes, sur lesquels « l’Algérie a fait savoir sa position, en particulier sur la nécessité de s’attaquer aux causes profondes du phénomène, notamment les crises et les conflits, les catastrophes naturelles et les lacunes en matière du développement économique et social », a rappelé le chef de la diplomatie algérienne.