L’amélioration du niveau de vie du citoyen et la protection des gestionnaires au centre des préoccupations de l’Etat
ALGER – Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a assuré samedi la poursuite des mesures visant à améliorer le niveau de vie du citoyen qui reste au centre des préoccupations de l’Etat et à protéger les responsables et les gestionnaires contre les machinations auxquelles ils pourraient s’exposer dans l’exercice de leurs fonctions.
Lors de la rencontre Gouvernement-walis, le président Tebboune a tenu à rassurer les responsables à tous les niveaux et les gestionnaires d’entreprises publiques, les appelants à s’affranchir de la peur et à faire preuve d’audace dans la prise des décisions, soutenant que « l’Etat ne saurait avancer sans ses enfants ».
C’est dans cette optique qu’est intervenue la décision du président Tebboune de conférer toutes les prérogatives aux walis, seuls responsables au niveau de leurs wilayas respectives, preuve s’il en est de la confiance accordée aux responsables qui ont retrouvé leur plein pouvoir.
Dans ce contexte, le président de la République a réaffirmé que les lettres anonymes, à l’origine de la frilosité de certains responsables qui s’abstenaient de prendre des décisions et de signer, ne sont plus prises en compte, soulignant que « l’Etat protège tous ses enfants ».
Et de mettre en garde contre certaines parties qui « sèment la peur dans le cœur des responsables, car elles ne veulent pas de stabilité pour le pays ».
Concernant les anciens walis et responsables ayant fait l’objet de poursuites judiciaires, le Président Tebboune a fait remarquer qu’ils ont été poursuivis dans un cadre précis en raison de leur violation des lois de la République.
Pour clore définitivement le chapitre des règlements de compte qui a fait des victimes d’extorsion et de menaces parmi les responsables, et afin d’instaurer un climat de confiance les encourageant à s’acquitter de leurs rôles, le président de la République a indiqué que toutes les enquêtes de sécurité dans ce cadre ont été confiées à des institutions spécialisées au niveau central (Alger), soulignant que l’Etat des complots et le recours aux « peaux de banane est révolu à jamais ».
« L’erreur administrative que pourrait commettre le gestionnaire, doit être administrativement réglée, tant qu’il n’a pas été établi que le concerné ou ses proches ont bénéficié de privilèges résultant de cette décision », a-t-il déclaré, ce qui confirme encore une fois la protection garantie par le président de la République aux gestionnaires.
Le citoyen, une priorité constante des politiques générales du Gouvernement
Le président de la République a, par ailleurs, mis l’accent sur l’intérêt que doivent porter les walis au citoyen, l’alpha et l’oméga de l’Etat, insistant auprès d’eux à veiller à la prise en charge de ses préoccupations.
Il les a appelés, à ce titre, à « mobiliser tous les efforts en vue de relever les défis, préserver la dignité du citoyen et prendre en charge au mieux ses besoins », soulignant que ce dossier constitue, pour lui, une priorité.
Dans le cadre de cette démarche, le président Tebboune a fait savoir que l’année 2023 sera marquée par la prise de nouvelles mesures dans l’intérêt du simple citoyen, la plus importante étant l’augmentation des salaires, de l’allocation chômage et des pensions de retraite, à compter de janvier prochain.
A ce propos, il a enjoint au Gouvernement de « s’atteler à la révision des salaires des enseignants et du personnel paramédical, et d’entrer en contact avec leurs représentants pour réviser leurs Statuts ».
Ces décisions interviennent dans la continuité des mesures initiées en application de l’engagement du président de la République à défendre le pouvoir d’achat du citoyen.
« Nous sommes enviés pour les nombreux acquis jusque-là réalisés », comme l’exonération d’impôt des salaires égaux ou inférieurs à 30.000, la création de l’allocation chômage par laquelle l’Algérie s’est distinguée, entre autres réalisations accomplies dans le volet social.
Le Président Tebboune a précisé que « près de 82% des problèmes soulevés dans les zones d’ombre ont été résolus », souhaitant le règlement des problèmes restants « au début de l’année 2023 ».
Par ailleurs, le Président Tebboune a indiqué que « l’Algérie nouvelle, de par ses institutions constitutionnelles, son peuple vaillant et sa jeunesse ambitieuse, est en droit, à l’occasion du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, de s’enorgueillir des capacités et de la bravoure de son Armée nationale populaire ».
L’Algérie est également « en droit de glorifier sa jeunesse qui prouve, jour après jour, à travers ses victoires éclatantes aux plans régional, continental et international, que c’est bien une jeunesse de succès, d’intelligence et d’innovation », a-t-il encore soutenu.
C’est dans cette même optique qu’a été créé le Conseil supérieur de la Jeunesse (CSJ) qui se veut le dernier jalon sur la voie du parachèvement des institutions constitutionnelles promises par le président de la République.
Le Président Tebboune a rappelé également que les dernières échéances politiques ont permis la création d’un ensemble d’institutions, grâce à l’élimination du phénomène de « la corruption, de l’argent sale et de l’achat des consciences et des voix », précisant que cet effort est maintenu.
L’Algérie commence à récupérer « les biens de l’argent sale », a-t-il dit, faisant état d' »un élan de solidarité (dans ce sens) même de la part des pays européens ».
Relever les défis économiques pour garantir la sécurité alimentaire
Le Président de la République a affirmé que l’économie nationale commence à se redresser après avoir connu un ralentissement causé notamment par la pandémie Covid-19, indiquant que « la plupart des indicateurs sont aujourd’hui au vert ».
Un travail est en cours pour augmenter la valeur du dinar, un objectif auparavant annoncé par le président de la République qui a souligné que « le chemin est bien long pour remédier à la catastrophe économique vécue par le passé et accentuée par la planche à billet » .
Le président Tebboune a cité le témoignage d’institutions internationales « rigoureuses », à l’instar de Banque mondiale (BM), le Fonds monétaire international (FMI), la (FAO) et autres, précisant que « les mesures prises en matière de lutte contre l’inflation et d’appréciation du dinar ont porté leurs fruits ». L’objectif consiste à développer le produit intérieur national pour permettre au pays de rejoindre le groupe des BRICS, a-t-il dit.
Le président Tebboune a passé en revue les principaux défis relevés par l’Algérie pour relancer l’économie nationale et booster les investissements.
« En trois mois seulement, 850 projets ont été dégelés, dont un projet qui permettra à l’Algérie, dans 6 ou 7 mois, de produire son huile localement ».
Il a évoqué d’autres projets d’investissement en cours d’étude concernant des usines de production de sucre issu de la betterave sucrière, ou de production locale du lait en poudre. Ces projets, a-t-il affirmé, permettront de « créer une dynamique économique et des emplois, en sus de garantir le transfert technologique ».
Pour assurer la sécurité alimentaire, le président de la République a indiqué avoir donné des instructions pour procéder à un recensement minutieux du cheptel de notre pays, afin de réguler l’importation des viandes.
Source APS.