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MÉMOIRE : COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES MASSACRES DU 8 MAI 1945

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Les participants au colloque international sur  « Les crimes du 8 mai 1945 dans les écrits algériens et étrangers » ont  appelé, dimanche à partir de Guelma, à l’impérative écriture des vérités  historiques sur les massacres du 8 mai 1945.

Le choix du thème de cette 14e édition du colloque sur « les crimes du 8  mai 1945 » vise « à faire sortir l’écriture sur ces massacres de la relation  passionnelle entre l’Algérie et la France pour la remettre aux historiens  et chercheurs de par le monde quelle que soit leur nationalité », a précisé le recteur de l’université de Guelma, Mohamed Nememcha, à l’ouverture du  colloque tenu à l’auditorium Souidani Boudjemaâ.

« Dans un souci de veiller à assurer la qualité et l’objectivité dans  l’écriture des massacres du 8 mai 1945, le comité scientifique du colloque,  organisé par l’université de Guelma depuis 2003, a convié, pour cette  édition, plusieurs spécialistes des universités du monde entier, dont  celles ayant des accords de partenariat avec l’université 8 mai 1945 », a  affirmé, dans ce contexte, M. Nememcha.

L’universitaire du Caire (Egypte) Ahmed Chirbini a estimé, pour sa part,  que « ce qui a été écrit sur la Révolution algérienne, qui représente un  modèle des mouvements libérateurs pour le monde arabe et le monde en  entier, demeure en deçà des sacrifices faits par les martyrs et artisans de  cette Révolution ».
Il a également considéré que ce colloque est de nature à apporter un plus  aux étudiants et chercheurs dans les mouvements révolutionnaires, précisant  que l’université du Caire propose diverses disciplines dans l’étude de  l’histoire, dont l’histoire de l’Algérie.

Mme Teresa Cierco, de l’université de Porto (Portugal), a tenté d’analyser  « les évènements du 8 mai 1945 entre mémoire et histoire » soulignant que « la  relation entre la mémoire et l’histoire est souvent liée et, dans certains  cas, les deux termes s’entremêlent ».

Pour cette universitaire, en pareils épisodes de l’histoire, « l’Etat  colonisateur tente habituellement d’effacer cette mémoire, alors que les  peuples victimes ont besoin de valoriser cette histoire dans le cadre du  processus de construction de leur identité et de leur singularité ».

L’intervenante a décortiqué l’horreur du colonialisme telle que reflétée  dans les écrits romanesques algériens, estimant, à ce propos, que Kateb  Yacine avait réussi à cristalliser la souffrance du peuple algérien sous  l’occupation notamment dans « Nedjma » et « Le polygone étoilé ».

Dans sa communication sur « perception et mémoires des massacres du 8 mai  194 », l’universitaire français Nadjib Achour a axé sur les témoignages de  militants du mouvement nationaliste et ’artisans de la Révolution  libératrice ayant vécu ces massacres ainsi que sur des écrits de presse et archives français.

La rencontre d’une journée a donné lieu à la présentation de 10  communications par des historiens des universités de M’sila et Guelma ainsi  que de France, du Portugal, d’Egypte et de la Tunisie.

L’accent a été mis, dans ces communications, sur trois axes relatifs aux  écrits algériens, arabes et étrangers sur les massacres du 8 mai 1945,  permettant d’analyser la nature des écrits historiques réalisés depuis 72 ans, entre la période 1945-2017 sur les crimes de la France coloniale en  mai 1945.

SOURCE/APS

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