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COOPÉRATION ALGERIE-PAYS-BAS: SIMILITUDE DE VUES SUR LES DOSSIERS DE L’ACTUALITÉ POLITIQUE RÉGIONALE ET INTERNATIONALE

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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et son homologue néerlandais, Stef Blok, ont exprimé mercredi à Alger leur satisfaction quant à la similitude de vues et la convergence des approches et objectifs des deux pays sur des dossiers de l’actualité politique régionale et internationale.

« Pour ce qui est du volet de la circulation des personnes, je me réjouis de ce que nos deux pays aient pu mener leur coopération pour faire face au  phénomène de l’immigration clandestine, dans la sérénité, la responsabilité et l’entraide », a indiqué M. Messahel dans une allocution à l’ouverture des travaux de la 3e session de la Commission mixte de coopération économique et technologique entre l’Algérie et les Pays-Bas, qu’il a coprésidée avec son homologue néerlandais.

Il a salué tout particulièrement la coopération établie entre les deux pays « pour réduire à sa plus simple expression la question de l’immigration clandestine et faire ainsi en sorte que nous puissions ensemble bâtir des passerelles entre nos deux pays en matière de circulation de personnes ».

Sur cette dernière question, M. Messahel s’est dit convaincu « que nous devons travailler ensemble pour davantage de fluidification de nos échanges humains à travers l’adoption de mesures de facilitation des procédures de visas », ajoutant que dans cette voie, « il est clair que l’approfondissement de nos échanges économiques, commerciaux et culturels, passe nécessairement par l’introduction d’une plus grande facilité de circulation entre nos deux pays ».

Au plan international, il a relevé « avec satisfaction la similitude de vues et la convergence de nos approches et objectifs sur bien des dossiers de l’actualité politique régionale et internationale ».

« Mon pays continue à œuvrer pour contribuer à l’instauration de la paix et la stabilité dans la région du Sahel. Comme vous, nous demeurons mobilisés pour traduire sur le terrain, avec nos amis maliens, les engagements pris  dans l’accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger en insistant sur l’impératif de l’indépendance, l’unité et l’intégrité territoriale de ce pays », a-t-il dit.

« Nos deux pays qui mesurent, à sa juste valeur, la menace que fait peser sur notre sous-région la persistance de l’instabilité en Libye préconisent une solution politique libyenne inclusive et apportent leur appui aux efforts louables de l’envoyé spécial des Nations-Unies M. Ghassan Salamé, pour réédifier l’Etat libyen et y instaurer une nouvelle aire de paix dans le cadre d’un plan de règlement qui puisse préserver la souveraineté,  l’unité et l’intégrité territoriale de ce pays voisin, loin de toute interférence étrangère », a-t-il indiqué.

Le chef de la diplomatie algérienne a noté que « tout comme mon pays, votre pays je le sais, demeure convaincu que le plus vieux conflit dans la région, celui du déni au peuple palestinien de son droit le plus élémentaire de vivre libre et indépendant, nécessite une paix juste, globale et durable sur la base de la solution à deux Etats et conformément au droit et aux décisions légales internationales. Dans ce cadre, il est clair que toute décision qui vise à altérer la nature, le statut ou la composition démographique de la ville sainte d’EI Qods sera d’aucun effet juridique et nulle et non avenue ».

Evoquant le conflit du Sahara occidental, il a indiqué que « mon pays comme le vôtre œuvre pour un règlement juste et durable de ce conflit, sur la base d’une solution politique mutuellement acceptable permettant à ce peuple d’exercer son droit à l’autodétermination, conformément aux principes de l’ONU et de sa charte ».

M. Messahel a indiqué que « notre région fait face à un défi déstabilisateur incarné par le fléau terroriste, qui connaît une mutation dangereuse en faisant jonction avec les réseaux de trafiquants de drogue, de passeurs et autres auteurs de la criminalité transfrontalière », ajoutant que « sur ces questions précises comme sur la manière dont il a géré et vaincu le terrorisme violent et la radicalisation, mon pays est prêt à partager sa propre expérience ».

Sur la problématique migratoire, il a fait savoir que « l’Algérie, auparavant pays de transit, devenue une destination de la migration illégale, est aujourd’hui plus que jamais convaincue que la lutte contre les flux d’immigrants illégaux ne devrait être cantonnée dans sa dimension sécuritaire, mais passera par une approche globale qui prendra en charge les causes profondes de ce phénomène, notamment celles liées aux conflits armés et au sous-développement. Le tout, devant être mené dans le respect du droit international et de la dignité humaine ».

M. Messahel a en outre indiqué que « l’Union pour la Méditerranée (UPM), qu’il importe certainement de stimuler en tirant davantage des leçons de sa présente situation et des enseignement du cadre de Barcelone, nous permet des avancées notables sur la voie d’une coopération harmonieuse et efficace avec l’Union européenne ».

Il a évoqué, par ailleurs, « un dossier qui trouve toute sa pertinence en cette période de grandes crispations dans les relations internationales du fait du terrorisme et ces idées d’intolérance et d’exclusion qu’il véhicule ».

« Il s’agit du concept du vivre ensemble et en paix qui a été consacré par une résolution des Nations Unies faisant du 16 mai, la journée internationale du vivre ensemble et en paix. Cette résolution qui a été introduite par l’Algérie vient conforter opportunément la communauté internationale dans sa quête quotidienne et sa lutte pour faire prévaloir les valeurs de paix, de tolérance et d’amitié, saluant « le rôle joué par les Pays Bas dans l’adoption de cette résolution ».

De son côté, le chef de la diplomatie néerlandaise a salué la convergence de vues entre les Pays-Bas et l’Algérie dans les domaines politiques, régionales et internationales.

Concernant la migration, il a indiqué que cette question est un phénomène trans régional et exige une coopération renforcée entre les pays concernés.

Il a salué le travail « efficace » de l’Algérie concernant le traitement de la question de la migration et s’est réjoui de la coopération entre les deux pays dans le domaine des collectivités locales.

« Je suis satisfait de l’organisation d’une formation au profit de fonctionnaires algériens sur la décentralisation, la participation citoyenne et les services administratifs locaux », a-t-il dit, saluant, à cette occasion, les efforts de l’Algérie dans « le développement durable de la région ».

Sur la Libye, il a souligné le soutien de son pays pour l’action de Salamé  notamment à travers le respect de la feuille de route qui prévoit l’amendement de l’accord politique libyen, la conférence nationale axée sur la réconciliation et la tenue d’élections législatives.

S’agissant de la lutte contre l’extrémisme violent et la radicalisation, il a indiqué que l’Algérie et les Pays-Bas « ont renforcé leur coopération bilatérale pour lutter contre ce phénomène.

Concernant le Sahel, il a salué le rôle joué par l’Algérie dans la conclusion de l’accord de paix d’Alger sur le Mali.

SOURCE/MAE

 

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