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Lamamra plaide en faveur des causes justes et de la stabilité en Afrique

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NEW YORK (Nations unies) – Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a fait part, lundi, de la volonté de l’Algérie de poursuivre ses efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, tout en réaffirmant son soutien à la lutte des peuples palestinien et sahraoui pour la liberté.

« L’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères Libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par M. le président de la République Abdelmadjid Tebboune », a déclaré M. Lamamra lors de son allocution à l’occasion de la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

« L’approche algérienne de règlement des différends et des conflits s’est matérialisée en Libye, en apportant son soutien au processus de dialogue national entre les frères libyens, sous les auspices de l’ONU, en redynamisant le mécanisme des pays voisins de la Libye, dont la dernière réunion ministérielle s’est tenue à Alger avec pour objectif de contribuer à la stabilité souhaitée dans ce pays, à travers le processus de paix et la tenue des élections générales, conformément à la feuille de route émanant du processus de dialogue politique libyen », a-t-il ajouté.

Concernant le Mali, Ramtane Lamamra a exprimé la détermination de l’Algérie à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, tout en se félicitant des progrès enregistrés dans ce cadre.

Il a renouvelé l’attachement de l’Algérie à « travailler de concert avec les frères Maliens pour concrétiser les objectifs et principes de l’accord d’Alger et attend avec intérêt la tenue des élections présidentielles et la réalisation des objectifs de la période de transition ».

Il a attiré l’attention sur le fait que « la situation dans ces deux pays (Libye et Mali) affecte directement la situation d’instabilité que connait la région Sahélo-Saharienne en raison de l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes ».

« Face à cette situation, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, a présenté des propositions pratiques à la Présidence de l’Union africaine visant à redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux », a-t-il poursuivi.

 

Soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination

 

Par ailleurs, le ministre a réaffirmé le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

« Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables », a-t-il affirmé.

« L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale », a-t-il rappelé.

Sur un autre plan, il a exprimé la « profonde préoccupation » de l’Algérie « face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne ». L’Algérie, a-t-il dit, condamne « la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations unies et de la légalité internationale ».

Il a réitéré l’engagement de l’Algérie en faveur de l’initiative arabe de paix visant à consacrer la solution  à deux Etats et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien.

 

Nécessaire réforme du Conseil de sécurité

 

« Dans la continuité de son œuvre de paix, l’Algérie poursuit ses efforts visant à mettre fin aux différends et promouvoir les partenariats stratégiques entre l’Union Africaine et le monde arabe, tout en préservant l’unité africaine et en écartant tout facteur susceptible de la perturber ou de l’affecter négativement », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.

D’autre part, Ramtane Lamamra a appelé à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable.

« Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée Générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière a garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a-t-il soutenu.

Le ministre a évoqué les efforts consentis sur le plan interne notant la poursuite du « processus de consolidation de la construction démocratique de l’Algérie nouvelle avec la consécration de l’Etat de droit et de la justice sociale, à travers notamment l’amendement de la constitution, la tenue des élections législatives, et la préparation en cours des élections locales ».

« Le Plan du Gouvernement, adopté il y à quelques jours, consacre le processus de changement démocratique entamé dans mon pays, à travers cinq axes principaux : le renforcement de l’état de droit et la consécration de la bonne gouvernance, la modernisation de la justice, la promotion des libertés, le dialogue, la consultation et l’établissement d’une société civile libre et responsable, ainsi que la liberté de réunion, de manifestation pacifique et de la presse, la lutte contre la corruption, la modernisation de l’administration et de la fonction publique », a-t-il expliqué.

« Toutes ces réformes politiques traduisent la volonté du peuple et de l’Etat algériens de renforcer les droits de l’Homme, au sens large, sur l’ensemble du territoire », a-t-il précisé. « Dans le domaine économique, le gouvernement œuvre à renforcer la relance économique, à moderniser le système bancaire et financier, à réformer le secteur public commercial et la gouvernance des institutions publiques, ainsi qu’à améliorer l’attractivité du climat d’investissement et le cadre de développement des entreprises et de l’entreprenariat », a également informé le ministre.

Source APS

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