DISPARITION : DECES DE LA MOUDJAHIDA LUCETTE HADJ-ALI
La moudjahida Lucette Safia Hadj-Ali s’est éteinte le lundi 26 mai 2014 à l’hôpital de la Seyne-sur-mer près de Toulon (France), a-t-on appris lundi auprès de ses proches.
La levée du corps de la défunte aura lieu le vendredi 30 mai 2014 à 14h15, au 2 rue Alfred de Musset à la Seyne/ mer, en présence de M. Ali Redjel, Consul d’Algérie à Nice.
Hospitalisée depuis environ un mois, Lucette Hadj-Ali était dans un état de grande faiblesse liée notamment à la disparition de ses plus chers amis, dont Henri Alleg, son ancien collègue de l’AFP des années quarante et la militante Fatma Téguia qu’elle chérissait profondément.
Epouse du poète militant Bachir Hadj-Ali disparu en 1991, cette Algérienne de quatrième génération avait consacré sa vie aux combats patriotiques de son pays.
Née à Oran en 1920, Lucette Hadj-Ali était la fille du docteur Jean-marie Larribère, pionnier de l’accouchement sans douleur qui lui a inculqué « le sens de la justice sociale et de l’intégrité morale » aimait-elle à souligner.
En découvrant lors de son installation à Alger en 1942, la condition infra-humaine des Algériens, elle s’engage, alors étudiante à la fac d’Alger, dans la lutte pour leur émancipation du joug colonial.
Très impliquée dans les luttes pour la scolarisation des enfants des « indigènes » et de leur prise en charge sanitaire, elle a également à son actif un riche parcours de journaliste au sein de différents organes dont Liberté, Femme d’Algérie et Alger Républicain.
Après le déclenchement de la Révolution algérienne, elle a fait partie des premiers noyaux des Combattants de la libération (CDL) créé en 1955 et a été agent de liaison entre le FLN et le PCA dans les années 1950.
Après 1962, elle a été de toutes les luttes de son pays pour le progrès, la démocratie et la justice sociale.
Durant la décennie noire, elle a été obligée de quitter sa chère patrie où elle était menacée de mort par les terroristes.
Elle a alors vécu à la Seyne-sur-mer, entourée de ses deux fils Pierre et Jean Manaranche et de ses nombreux amis.
Pour témoigner de ce parcours héroïque, elle a, à la demande insistante de ses amis, publié en 2011, un modeste récit autobiographique « Itinéraire d’une militante algérienne ».
Source /APS – Ambassade d’Algérie en France