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PHASE INITIALE DU DIALOGUE INTER-MALIEN DEBUT JUILLET A ALGER

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La phase initiale du dialogue inter-malien sera lancée en juillet prochain à Alger, a annoncé lundi le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

La phase initiale du dialogue entre le gouvernement malien et les six mouvements activant au Mali sera lancée avec la médiation de l’Algérie et l’aide de l’ensemble des Etats et organisations réunis lundi à Alger, a déclaré M. Lamamra à la presse à l’issue des travaux de la 3ème session de concertation de haut niveau sur le Mali.

Le dialogue se tiendra également avec le soutien de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a souligné le chef de la diplomatiealgérienne ajoutant qu’une feuille de route sera élaborée dans les prochains jours en prévision du dialogue.

Le dialogue malien devra regrouper le gouvernement malien avec les représentants des six mouvements que sont « le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) », « la Coordination

pour le peuple de l’Azawad (CPA) », « la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) », « le Mouvement national de libération de

l’Azawad (MNLA) » et « le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) ».

M. Lamamra a affirmé que l’objectif du dialogue prévu début juillet « est de parachever le dialogue sur le territoire malien », car il s’agit, a-t-il dit, « d’une question interne » et « le plus important est de parvenir à une solution politique de la crise malienne dans les plus brefs délais ».

Il a réaffirmé « l’engagement de principe de l’Algérie » à venir en aide à toutes les parties maliennes dans le but de parvenir à une solution à la crise dans le Nord du Mali.

« Toutes les conditions sont réunies en Algérie pour la réussite du dialogue inter-malien », a indiqué M. Lamamra, soulignant que ce même dialogue « se poursuivra au Mali, dans la capitale ou n’importe où sur le territoire malien », et ce conformément aux accords signés avec le gouvernement malien et les mouvements concernés.

Le chef de la diplomatie algérienne a affirmé que les différentes phases de ce dialogue « n’auront lieu qu’en Algérie ou au Mali », en vertu des engagements du gouvernement malien et des mouvements.

« La volonté de parvenir à une solution politique définitive dans les plus brefs délais est désormais partagée par le gouvernement et tous les mouvements », a-t-il ajouté.

A une question sur le lien entre l’engagement de l’Algérie à obtenir la libération des diplomates algériens enlevés au Mali et le dialogue inter-malien, M. Lamamra a souligné que cet engagement « de principe est absolu et relève de la responsabilité de l’Etat algérien à l’égard de ses diplomates et tous ses citoyens où qu’ils se trouvent ».

Il a souligné que les « institutions algériennes veillent à parvenir à une solution à ce problème épineux, et œuvrent à la concrétisation de cet objectif tant espéré ».

M. Lamamra a précisé que l’action diplomatique de l’Algérie visant à aboutir à un règlement pacifique de la crise malienne « se poursuivra, quel qu’en soit l’impact sur la question des diplomates enlevés ».

Par ailleurs, M. Lamamra avait qualifié cette session de « nouvelle étape » dans le processus de règlement de la crise dans le Nord du Mali, rappelant l’engagement du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et de son homologue malien, Ibrahim Aboubakr Keita, à œuvrer ensemble pour la consécration de la paix dans le pays.

Le chef de la diplomatie algérienne a mis l’accent sur la nécessaire mobilisation de tous les efforts pour la réussite du processus de paix dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale de la République du Mali et du dialogue inclusif. Il a saisi cette occasion pour saluer la volonté et les efforts des parties concernées par le dialogue en faveur de la consécration de la paix, de la stabilité et de la réconciliation nationale.

Les travaux de la 3ème session de concertation de haut niveau sur le Mali se sont tenus à huis clos avec la participation de l’Algérie, du Niger, de la Mauritanie, du Tchad, du Burkina Faso ainsi que des représentants de l’ONU et de l’UA.

Une plate-forme visant à aboutir à une solution définitive à la crise dans le Nord du Mali a été signée samedi dernier à Alger entre les trois mouvements maliens, rappelle-t-on.

Source /APS