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LANCEMENT A ALGER DE LA PHASE INITIALE DU DIALOGUE INTER-MALIEN

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La phase initiale du dialogue inter-malien sera lancée officiellement mercredi 16 juillet 2014 à Alger regroupant une forte délégation du gouvernement malien et des représentants de six mouvements armés concernés par la crise du Nord Mali, a-t-on indiqué mardi de source diplomatique.

La cérémonie d’ouverture de ce dialogue se déroulera en présence de représentants de l’ONU, de l’Union africaine (UA), de la CEDEAO et de l’Union européenne (UE), a-t-on précisé de même source.

Les six mouvements concernés sont le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (dissident).

Les trois premiers mouvements avaient signé en juin dernier à Alger une plate-forme préliminaire d’entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale du Mali, rappelle-t-on.

Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la « Déclaration d’Alger » en juin dernier à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d’œuvrer à la consolidation de la dynamique d’apaisement en cours et de s’engager dans le dialogue inter-malien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l’intégrité territoriale du Mali.

Le président malien,  Ibrahim Boubacar Keita avait à plusieurs reprises signifié qu’il y avait des lignes rouges à ne pas franchir, à savoir l’intégrité territoriale du Mali, l’unité du peuple malien, la souveraineté du Mali et le caractère républicain de l’Etat malien.

Toutefois, le chef d’Etat malien s’était également dit « ouvert » à toutes négociations et prêt à examiner les aspirations et revendications de tous les mouvements de façon à permettre une meilleure prise en charge de leurs doléances.

Le processus de facilitation du dialogue inter-malien engagé par l’Algérie a abouti à des avancées sur le fond du dossier à travers l’harmonisation des points de vue des mouvements à même d’assurer une plus grande cohérence dans leur négociation avec le gouvernement malien, relève-t-on à Alger.

Ainsi des questions comme une meilleure représentation des populations, une nouvelle architecture institutionnelle des organes de gestion de la région, la prise en charge des questions de sécurité, le déploiement de l’administration et de l’armée peuvent faire l’objet de négociations entre les deux parties, souligne la même source, qui estime que le rôle de l’Algérie était de faire rapprocher les points de vue.

Récemment, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, avait déclaré que la phase initiale du dialogue inter-malien qui se tiendra à Alger était la « seule voie existant aujourd’hui pour avancer », soulignant qu’elle constituait une « fenêtre d’opportunité » pour la résolution de la crise malienne.

Il avait relevé l’existence d’un « large consensus » auprès des partenaires du Mali, notamment la CEDEAO, l’ONU et l’Union africaine autour de la nécessité de conforter les avancées enregistrées en Algérie.

De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait souligné que l’Algérie avait conduit des efforts « soutenus, persévérants et méritoires » en vue du lancement du dialogue inter-malien inclusif.

« Il n’y a dans l’esprit de tout un chacun ici aucune contradiction entre les efforts déployés par la CEDEAO, à travers son médiateur le président burkinabé, Blaise Compaoré et les efforts du président malien Ibrahim Boubacar Keita qui a demandé personnellement au président Abdelaziz Bouteflika, le soutien de l’Algérie le 18 juin dernier », avait-il ajouté.

Source/APS

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