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CULTURE: CLOTURE A PARIS DE L’EXPOSITION «BISKRA, SORTILEGES D’UNE OASIS : 1844-2014»

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L’exposition «Biskra, sortilèges d’une oasis : 1844-2014» qui a élu domicile à l’Institut du monde arabe (IMA) de Paris depuis septembre dernier, a été clôturée mercredi, 25 janvier 2017, en présence du ministre de la Communication, Hamid Grine, originaire de cette ville du sud algérien.

Le président de l’IMA, Jack Lang, a tenu à souligner, à une foule nombreuse venue à la cérémonie, à laquelle ont pris part de nombreuses personnalités, dont les anciens ministres Lakhdar Brahimi et Mohammed Bedjaoui, du maire de Biskra  et le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, la réussite de cette manifestation qui a proposé une (re)découverte de cette porte du Sahara algérien qui a inspiré nombre d’artistes, écrivains et photographes étrangers durant deux siècles.

La cérémonie s’est déroulée également en présence du chargé d’Affaires de l’ambassade d’Algérie en France, Saïd Moussi, et l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié.

Le président de l’IMA a indiqué que c’est une occasion pour «célébrer l’Algérie et l’amitié entre la France et l’Algérie à travers cette très belle et précieuse exposition», en rendant hommage au combat du peuple algérien pour son indépendance. «C’était  un peuple écrasé, empêché de vivre, malmené, qui avait beaucoup souffert tout au long de la colonisation», a-t-il affirmé ajoutant que «nous devons beaucoup à l’Algérie».

Jack Lang a mis en valeur le courage du peuple algérien, des femmes et hommes algériens, des intellectuels  algériens, qui «se sont battus avec une force et une énergie incroyable pour conquérir la liberté».

Il a tenu à rendre hommage à l’initiateur et la cheville ouvrière de l’exposition, Salim Becha «cet amoureux fou de Biskra et de l’Algérie».

Pour sa part, Hamid Grine, invité par l’IMA en qualité d’écrivain natif de Biskra, a fait observer que Biskra avait recelé autant d’écrivains algériens et a été aimée par autant de peintres et écrivains étrangers et français.

Peu avant la cérémonie, le ministre a visité l’exposition, à l’issue de laquelle il a déclaré qu’il en est sorti avec une impression «d’éblouissement». «Ce que j’ai vu montre la richesse culturelle de Biskra comme d’autres villes d’Algérie. Le directeur de l’exposition a évité un très grand écueil, celui de l’orientalisme. J’ai revu avec plaisir des tableaux que je connaissais, comme ceux qui représentent des cafés que je connaissais», a-t-il dit, ajoutant que l’Algérie dispose d’un patrimoine «exceptionnel».

«Je pense que cette exposition fait, de manière directe, la promotion du tourisme non seulement de Biskra mais du tourisme en Algérie», a-t-il conclu.

Hamid Grine a également donné une conférence sur son roman «Le café de Gide», édité en 2008, qui revisite l’histoire de Biskra, sa ville natale et retrace sa propre biographie en mélangeant l’imaginaire et le réel. Ce roman suit les traces d’André Gide, prix Nobel de littérature en 1947.

L’exposition «Biskra, sortilèges d’une oasis : 1844-2014», rappelle-t-on, est une idée d’un chercheur et professeur australien en histoire d’art, Roger Benjamin, soutenu par un natif de Biskra qui s’est investi dans l’art et les collections d’objets culturels, Salim Becha.

A travers cette exposition multi-supports (tableaux, photos, cartes postales, plans, livres rares et documents audiovisuels), l’histoire de Biskra est revisitée sous un angle artistique avec des témoignages mettant en exergue ses richesses en sa qualité de station thermale et d’hivernage aimante et accueillante.

Source/APS

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