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M. TAHAR HADJAR PRÉSENTE A PARIS LES NOMBREUSES RÉALISATIONS ALGÉRIENNES DANS L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR

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Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a présenté vendredi à Paris les nombreuses réalisations algériennes dans le domaine de l’enseignement supérieur en mettant en valeur le rôle « essentiel » de ce secteur dans l’intégration de la jeunesse.

Intervenant dans une table-ronde consacrée au thème « Elargir l’accès et assurer le succès pour tous de l’enseignement supérieur », au cours des travaux de la conférence internationale du processus de Bologne qui regroupe, durant deux jours à Paris, les ministres de l’Enseignement supérieur des 48 Etats européens, avec la participation de 30 pays non-membres, le ministre a souligné que « dès les premières années post-indépendance, l’Algérie a mis en avant l’importance de l’éducation et de l’enseignement supérieur pour accompagner ses projets de développement ».

Un défi, a-t-il dit, « pour un pays qui se caractérisait par une population majoritairement rurale, avec un fort taux d’illettrisme, un taux de scolarisation dans l’éducation primaire et secondaire très faible, entrainant une population de bacheliers très réduite ».

Il a fait savoir que d’une université et deux écoles à Alger en 1962, l’Algérie est passée à 106 établissements universitaires en 2018 avec respectivement 2 375 étudiants en 1962 et 1.730.000 étudiants aujourd’hui.

« On passait ainsi de 3 étudiants pour 10 000 habitants à près de 400 étudiants pour 10 000 habitants en 2017/2018 », a-t-il précisé, indiquant que ces effectifs vont augmenter de façon «drastique» pour atteindre 2 millions en 2019-2020 et 3,5 millions à l’horizon 2030.

« Cette évolution des effectifs est le résultat de la politique de démocratisation et de gratuité de l’enseignement supérieur et de sa mission, consacrée, de service public », a affirmé le ministre, soulignant que depuis 1999, avec l’arrivée du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le secteur de l’enseignement supérieur a connu une « pleine expansion » aussi bien en terme de développement de nouvelles infrastructures, qu’en terme d’augmentation de l’encadrement et des effectifs estudiantins à travers une stratégie de développement portée par 4 programmes quinquennaux.

A cet effet, il a mis en exergue, durant la période 1999-2018, l’accroissement de 270 % des effectifs des étudiants (407.995 étudiants inscrits dont 208.523 filles (51.1%) en 1999- 2000, et 1.730.000 étudiants inscrits dont 1.081.250 filles (62,5%) en 2018), indiquant également que les effectifs des personnels enseignants ont connu un taux d’accroissement de 340 % passant de 17 460 enseignants en 1999/2000 à 60 000 enseignants en 2017/2018.

En matière de l’évolution du réseau universitaire algérien, le secteur est passé de 53 établissements dont 18 universités en 1999/2000 à 106 établissements universitaires dont (50 universités, 13 centres universitaires et 43 écoles supérieures) en 2017/2018, a-t-il ajouté, mettant en valeur la nouvelle réforme de l’architecture de l’enseignement supérieur algérien s’inspirant du système européen LMD, accompagnée d’une actualisation et d’une mise à niveau des différents programmes pédagogiques ainsi que de la réorganisation de la gestion pédagogique et de la gouvernance.

Cette transformation démontre s’il en était besoin la mise en place d’un processus soutenu d’inclusion de la jeunesse dans toutes ses catégories sociales dans l’enseignement supérieur qui contribuait au développement du pays mais surtout à sa cohésion sociale et à l’édification de l’Algérie comme Etat-Nation », a souligné le ministre, indiquant que 80% des étudiants sont boursiers et près de 50% d’entre eux sont hébergés dans les cités universitaires.

Cependant, a-t-il fait remarquer, « la massification n’étant pas une fin en soi, la question de la qualité de l’enseignement supérieur est depuis quelques années une contrainte qui a été intégrée dans la gouvernance du secteur à travers la nécessaire intégration professionnelle des diplômés (l’employabilité) ».

Abordant la question du genre dans l’enseignement supérieur algérien, chiffres à l’appui, M. Hadjar a indiqué qu’en 1962/1963, seuls 21,2 % des filles étaient inscrites à l’université, elles représentaient en 2017 62,5% des inscrits et 65.6% des diplômés.

« Au niveau des études doctorales elles représentent aujourd’hui 52.5% des effectifs », a-t-il ajouté, précisant que sur près de 60 000 enseignants universitaires tous grades confondus, près de 47% sont des femmes.

« Du point de vue de la question du genre, on ne peut qu’être stupéfait des résultats obtenus quand on connait le point de départ de cette évolution et surtout les obstacles qu’il a fallu surmonter et les caractéristiques de la société algérienne où la population active féminine ne constitue que 20.6% de la population active totale », a-t-il expliqué.

Le ministre a également évoqué l’accès « équitable et transparent » à l’université pour les nouveaux bacheliers, faisant savoir, par ailleurs, que année, l’Algérie offre 2.500 bourses de coopération à des étudiants étrangers, dont le nombre s’est accru pour atteindre 12.000 en provenance de 70 pays.

« Au-delà de nos valeurs d’accueil et d’hospitalité et de notre contribution à la politique du développement des ressources humaines de ces pays frères et amis, l’Algérie considère tout diplômé étranger des universités algériennes comme un lien supplémentaire d’amitié, de compréhension et de coopération », a-t-il conclu.

SOURCE/APS

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