l’Ambassade d’Algérie célèbre la journée nationale de la mémoire
A l’occasion de la journée nationale de la mémoire célébrée cette année sous le signe « la mémoire rejette l’oubli », l’Ambassade d’Algérie en France a organisé, le 8 mai 2021, une cérémonie de commémoration du 76ème anniversaire des massacres du 8 mai 1945, en présence d’anciens moudjahidine, du Recteur de la Grande Mosquée de Paris, des Chefs de Poste consulaire dans la région Ile-de-France, des représentants du mouvement associatif et des délégués d’étudiants.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée au siège du Consulat d’Algérie à Nanterre, a été marquée par l’entonnement de l’hymne national et la récitation de la Fatiha du Saint Coran en recueillement à la mémoire des victimes de ces massacres et de tous les chouhada tombés, tout au long de la période coloniale, pour que vive l’Algérie.
Dans son allocution à cette occasion, l’Ambassadeur Mohamed-Antar Daoud a tenu à souligner la portée historique de cette date du
8 mai 45, « journée innervée de symboliques fusionnelles qui aurait dû rassembler et non diviser, qui aurait dû célébrer la vie et non la mort ».
Ces massacres odieux illustrent la détermination du colonisateur « à préserver ses intérêts au prix de l’asservissement et de l’avilissement de tout un peuple », relève l’Ambassadeur d’Algérie, rappelant que les promesses creuses et cyniques de la France d’alors « se sont avérées n’être qu’un leurre destiné à recruter des indigènes bons pour servir de chair à canon » durant la deuxième guerre mondiale.
L’Ambassadeur a fait observer que le tribut du sang versé par les algériens lors des première et deuxième guerres mondiales, au lieu de susciter la reconnaissance, avait été payé en retour « par les effroyables massacres » commis contre les manifestants algériens sortis pour faire entendre leurs aspirations nationalistes à Sétif, Guelma et Kherrata.
Pour le diplomate algérien, ces évènements ont constitué un tournant majeur pour le mouvement nationaliste, désormais, plus que jamais convaincu et déterminé à « arracher l’indépendance, à restaurer leur dignité aux Algériens et à les extraire de l’avilissant statut » d’indigène » ».
Rappelant enfin l’importance de la préservation de la mémoire de la nation, l’Ambassadeur Mohamed-Antar Daoud a tenu à rendre hommage au Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a pris en 2020, la décision inédite, celle d’instituer le 8 mai de chaque année, journée nationale de la mémoire, en reconnaissance éternelle des incommensurables sacrifices du peuple algérien lors des massacres du 8 mai 1945 puis durant la guerre de libération nationale.