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CELEBRATION DE LA JOURNEE MONDIALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE TEXTE INTEGRAL DU MESSAGE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

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Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année, dont voici le texte intégral:

« Nous célébrons la Journée mondiale de la liberté de la presse, quelques jours après ma réélection à la magistrature suprême, sur la base d’un programme dans lequel je me suis engagé à poursuivre la consolidation de la liberté de la presse dans notre pays.

Depuis la promulgation de la loi organique sur l’information, il y a deux années, les engagements que j’ai résolu de concrétiser, en matière de liberté de la presse et d’expression, ont connu une application graduelle mais effective.

En fait, ce texte de référence a ouvert la voie à la promulgation de la loi sur l’audiovisuel au début de cette année, laquelle loi a institué, pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un cadre juridique pour les professionnels de cette branche d’activité dans les secteurs public et privé.

Au cours de cette année, se poursuivra, activement, le processus législatif et réglementaire visant le parachèvement du système juridique régissant les activités liées au secteur de la communication, notamment celles relatives à l’organisation de la presse et des métiers y afférents, et aux organes de régulation compétents, ainsi que celles relatives à la publicité et au sondage.

J’affirme, une fois encore, que je veillerai à ce que les professionnels de l’activité et les spécialistes soient associés, dès son initiation, à la démarche législative et réglementaire qu’ils vont accompagner. Ils devront, également, être consultés pour parvenir aux plus large consensus ou unanimité possibles.

Je réitère mon engagement à continuer d’appuyer le droit du citoyen à l’information et ce, par la promulgation des textes législatifs et réglementaires à même de lui garantir l’exercice de ce droit consacré par la Constitution.

Dans son programme quinquennal 2014-2019, le gouvernement poursuivra, en y allouant les dotations financières nécessaires, la réalisation des infrastructures et installations destinées à garantir le rayonnement dans le domaine de l’information sous différentes formes, mettant à contribution les progrès réalisés dans le domaine des technologies de l’information et de la communication.

L’Etat œuvrera à renforcer le service public radiophonique et télévisuel, à assurer sa continuité de manière à ce qu’il réponde aux exigences de l’heure, et à le mettre à niveau afin qu’il soit à même d’accéder aux premières loges et d’être au diapason de ce qui se fait ailleurs.

Je ne ménagerai aucun effort pour consolider et étendre la liberté d’expression de sorte à lui ouvrir davantage d’espaces, non seulement dans le domaine des libertés publiques mais également dans les domaines du développement humain, culturel, social et économique, ainsi que dans le domaine des sciences et des connaissances.

J’ai veillé et je continuerai à veiller à ce que l’exercice de la liberté d’expression et de presse se fasse loin de toute pression, en dehors de toute tutelle et de toute restriction, si ce n’est celle de la conscience professionnelle, ou celle expressément prévue par la loi.

Les réformes que j’ai engagées n’ont pas entamé et n’entameront en rien cette liberté, exception faite des règles de la déontologie et celles ayant trait aux droits de l’homme, à la sécurité nationale ou aux intérêts supérieurs de la Nation.

L’Etat maintiendra les subventions accordées aux professionnels du secteur de l’information. A cet effet, j’invite le gouvernement à mettre en place les mécanismes juridiques permettant l’octroi de ces subventions dans la transparence et l’équité.

Le gouvernement est également invité à élaborer un plan de formation à inclure dans son plan d’action à compter de cette année jusqu’en 2019. Ce plan sera mis en œuvre sur une base annuelle et englobera, en plus des métiers de la presse, tous les métiers liés à la communication, cela permettra, sans aucun doute, à tous les corps professionnels d’être au diapason du développement technologique et de répondre aux besoins grandissants, s’agissant de la production dans le domaine de l’information et dans l’audiovisuel.

Cet effort est dicté par les impératifs du développement du système de communication dans notre pays qui a enregistré, au cours des deux dernières années, un foisonnement d’organes dans le domaine de la presse écrite, audiovisuel et électronique.

Si ce fait est, en soi, un indicateur de liberté d’expression, il implique, en réalité, de nouvelles responsabilités pour l’Etat s’agissant de la protection de cette liberté contre toute dérive préjudiciable à travers la calomnie, le dénigrement et la médisance ou dépassement au détriment du citoyen ou des institutions constitutionnelles.

Dans ce cadre, l’Etat est déterminé à exercer toutes ses prérogatives en matière de législation et de réglementation afin de réguler l’exercice de la liberté de la presse et de l’encadrer, conformément aux normes et standards universellement admis.

Les enjeux actuels exigent de nous tous, et notamment des professionnels du secteur de la communication, le respect de la déontologie, des règles et obligations de la profession telles qu’énoncées dans notre législation nationale, et qui sont similaires à celles pratiquées dans les régimes démocratiques.

Aucun média, quelle que soit son statut juridique, ne peut déroger à cette exigence, l’objectif visé étant de permettre à notre système national de communication d’être au niveau des aspirations de notre société, de servir ses intérêts supérieurs et de répondre à ses besoins qui ne cessent de croître, dans la liberté, la crédibilité et la stabilité, loin de tout tiraillement et sans nuire à qui que ce soit.

Dans notre pays où la construction de la démocratie est en cours de parachèvement, la presse et les médias sont désormais, de par l’importance de leur rôle, reconnus comme un espace indispensable au débat public qui permet à l’opinion publique de faire entendre sa voix. De ce fait, ils se trouvent investis de la mission d’éduquer, de former les citoyens, et surtout de susciter l’éveil des consciences sur les grands problèmes liés à notre développement dans toutes ses dimensions.

Dans notre contexte national, il incombe à la presse et aux médias du pays d’accompagner et de conforter, d’une manière objective et pédagogique, la consolidation de notre démocratie. L’avenir de la démocratie dans notre pays repose sur une presse libre, compétente, soucieuse de l’intérêt national et imbue du sens des responsabilités.

Je saisis cette occasion pour saluer les femmes et les hommes exerçant dans le domaine de l’information et de la communication, et leur exprimer toute ma considération pour leur apport reconnu à la promotion de la liberté de la presse dans notre pays, les assurant de tout mon soutien dans les efforts louables qu’ils déploient, pour concrétiser les valeurs qui sous-tendent la célébration de cette Journée ».

 

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